Les lectures recommandées par le POURS

Après vingt ans passés dans l’illusion de l’abondance, La France se heurte à une importante crise énergétique. Et si l’hiver dernier la catastrophe a été évitée de justesse, pourra-t-on en dire autant les prochaines années ?
À l’automne 2022, Antoine Armand est nommé par l’Assemblée nationale rapporteur de la Commission d’enquête visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France. Pendant cinq mois, la Commission auditionne tour à tour les principaux responsables politiques et énergétiques des dernières décennies.
Ce rapport, Antoine Armand nous en propose une version condensée et remarquable de clarté. Il dénonce, avec véhémence, franchise et impartialité, les erreurs qui ont été commises, les querelles futiles et les occasions manquées. Sa conclusion est sans appel : nos besoins actuels sont bien supérieurs à ce que nous sommes capables de produire en énergie décarbonée. Une trop forte dépendance aux énergies fossiles et à la géopolitique, une libéralisation dommageable du marché électrique et la dépréciation de la filière nucléaire ont grandement fragilisé le système énergétique français. L’alerte est lancée, il faut mettre fin à trente années d’errements ou bien foncer droit dans un mur énergétique.
L’auteur propose aussi des clefs, des pistes et des solutions. Changer nos usages, adapter nos besoins. Renouer avec la réalité technique. Relever le défi industriel le plus important du siècle. Et, à l’horizon 2050, atteindre la souveraineté électrique.

L’implosion de l’URSS a remis l’histoire en mouvement. Elle avait plongé la Russie dans une crise violente. Elle avait surtout créé un vide planétaire qui a aspiré l’Amérique, pourtant elle-même en crise dès 1980. Un mouvement paradoxal s’est alors déclenché : l’expansion conquérante d’un Occident qui dépérissait en son cœur. La disparition du protestantisme a mené l’Amérique, par étapes, du néo-libéralisme au nihilisme ; et la Grande-Bretagne, de la financiarisation à la perte du sens de l’humour.

L’état zéro de la religion a conduit l’Union européenne au suicide mais l’Allemagne devrait ressusciter. Entre 2016 et 2022, le nihilisme occidental a fusionné avec celui de l’Ukraine, né lui de la décomposition de la sphère soviétique. Ensemble, OTAN et Ukraine sont venus buter sur une Russie stabilisée, redevenue une grande puissance, désormais conservatrice, rassurante pour ce Reste du monde qui ne veut pas suivre l’Occident dans son aventure. Les dirigeants russes ont décidé une bataille d’arrêt : ils ont défié l’OTAN et envahi l’Ukraine.

Mobilisant les ressources de l’économie critique, de la sociologie religieuse et de l’anthropologie des profondeurs, Emmanuel Todd nous propose un tour du monde réel, de la Russie à l’Ukraine, des anciennes démocraties populaires à l’Allemagne, de la Grande-Bretagne à la Scandinavie et aux États-Unis, sans oublier ce Reste du monde dont le choix a décidé de l’issue de la guerre.

Qui vote pour qui et pourquoi ? Comment la structure sociale des élec¬torats des différents courants politiques en France a-t-elle évolué de 1789 à 2022 ? En s’appuyant sur un travail inédit de numérisation des données électorales et socio-économiques des 36 000 communes de France couvrant plus de deux siècles, cet ouvrage propose une his¬toire du vote et des inégalités à partir du laboratoire français.
Au-delà de son intérêt historique, ce livre apporte un regard neuf sur les crises du présent et leur possible dénouement. La tripartition de la vie politique issue des élections de 2022, avec d’une part un bloc central regroupant un électorat socialement beaucoup plus favorisé que la moyenne – et réunissant d’après les sources ici rassemblées le vote le plus bourgeois de toute l’histoire de France –, et de l’autre des classes populaires urbaines et rurales divisées entre les deux autres blocs, ne peut être correctement analysée qu’en prenant le recul historique nécessaire. En particulier, ce n’est qu’en remontant à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, à une époque où l’on observait des formes similaires de tripartition avant que la bipolarisation ne l’emporte pendant la majeure partie du siècle dernier, que l’on peut comprendre les tensions à l’œuvre aujourd’hui. La tripartition a toujours été instable alors que c’est la bipartition qui a permis le progrès économique et social. Comparer de façon minutieuse les différentes configurations permet de mieux envisager plusieurs trajectoires d’évolutions possibles pour les décennies à venir.

Une entreprise d’une ambition unique qui ouvre des perspectives nouvelles pour sortir de la crise actuelle. Toutes les données collectées au niveau des quelques 36 000 communes de France sont disponibles en ligne en accès libre sur le site unehistoireduconflitpolitique.fr, qui comprend des centaines de cartes, graphiques et tableaux interactifs auxquels le lecteur pourra se reporter afin d’approfondir ses propres analyses et hypothèses.
Julia Cagé est professeure à Sciences Po Paris et lauréate du Prix du meilleur jeune économiste (2023).
Thomas Piketty est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales et professeur à l’École d’économie de Paris.
Ils signent ici leur premier livre en commun.

Bienvenue dans le monde complexe et controversé du wokisme. Dans ce livre, Nadia Geerts offre une analyse approfondie de cette idéologie qui gagne du terrain en Europe après son émergence aux États-Unis. Elle décrit comment le wokisme pousse à effacer et à déboulonner, développe des politiques « inclusives » respectueuses de la « diversité », et encourage la censure et la dénonciation en faisant taire les voix discordantes.
Cette oppression est partout : dans la langue, dans nos productions artistiques et même dans notre manière de nous déplacer, de nous nourrir, de nous aimer…
Sous couvert de lutte pour la justice sociale, il pourrait bien s’agir en réalité d’une nouvelle forme de domination qui n’admet aucune contradiction ni aucune nuance, certaine de détenir la vérité et d’appartenir au camp du bien.
Si tout cela annonçait, non pas des lendemains qui chantent, mais une épouvantable régression de la liberté, de l’égalité et de la raison ?

 

« Ils subissent un éloignement géographique, social, politique et culturel. Ils sont la majorité. Ils sont à l’origine de toutes les contestations actuelles, qui ne ressemblent à aucun des mouvements sociaux des siècles passés. Ils sont les dépossédés. » Dans ce nouvel essai, Christophe Guilluy montre comment les classes populaires répondent magistralement à leur disparition programmée, en imposant une alternative à un modèle condamné.

Christophe Guilluy s’emploie à mettre à jour trois grandes perturbations qui, ravageant nos sociétés occidentales, sapent, au-delà de leurs équilibres sociaux, les valeurs démocratiques mêmes dont elles s’enorgueillissent.
La mise en évidence de la première perturbation, celle qui révélait l’existence d’une coupure entre une « France périphérique » (Flammarion, 2014) et une France des grandes métropoles, a été saluée comme une contribution originale à la compréhension de notre société contemporaine. Certes, le petit monde de la sociologie universitaires faisait la fine bouche devant les travaux d’un géographe qui conduisait ses recherches en dehors de tout cadre académique. Malgré ces réticences, la formule « France périphérique » marqua les esprits. Dans un second temps, après avoir identifié la relégation de la France d’en bas, Christophe Guilluy s’attacha à décrire celle d’en haut. Dans « Le crépuscule de la France d’en haut » (Flammarion, 2016), il décrivait cette superbe de nos « élites », qui n’a d’égale que leur aveuglement. L’ouvrage sera déjà moins bien reçu par les dites élites qui, quitte à consentir à l’idée d’une société fracturée, préfèrent s’en tenir à la plate distinction entre une « société ouverte », dont elles seraient évidemment les fleurons, et une « société fermée » qui rassemblerait les incultes, les « beaufs », les « déplorables » et tous ceux qui votent « non »… aux référendums européens.
Avec « No society », le triptyque est accompli. Christophe Guilly, élargissant son champ d’études à l’ensemble du monde occidental, montre, démontre, que dans le gouffre créé entre une France d’en bas reléguée et une France d’en haut qui s’aveugle, ce sont les classes moyennes qui s’abiment. Or les classes moyennes sont la pierre de touche de la prospérité occidentale. Qu’elles disparaissent, que la prophétie de Margaret Thatcher – « la société n’existe pas, il n’y a que des individus et des familles » – s’accomplisse et ce sont toutes les espérances nées de l’Etat social construit dans l’après-guerre qui sont ruinées.
On ne sera pas surpris que nos « élites », politiques, journalistiques et universitaires, n’aient plus les yeux de Chimène pour ce géographe qui excursionne en dehors des sentiers battus.

L’auteur constate que les classes populaires, exclues des bénéfices de la mondialisation, sont reléguées dans la France périphérique, soit les petites villes et les territoires éloignés des métropoles. Celle-ci rassemble des bassins industriels asséchés, des zones d’emploi public ou touristiques et concentre l’essentiel des votes pour le Front national.

Des banlieues aux zones rurales, des métropoles aux petites villes, dans quel état se trouvent les couches populaires, après vingt ans de mondialisation ? Dans Fractures françaises, Christophe Guilluy nous propose une leçon inédite de géographie sociale. S’appuyant sur sa discipline, il révèle une situation des couches populaires très différente des représentations caricaturales habituelles. Leur évolution dessine une France minée par un séparatisme social et culturel. Derrière le trompe-l’oeil d’une société apaisée, s’affirme en fait une crise profonde du « vivre ensemble ». Les solutions politiques et une nouvelle attitude sont possibles, pour peu que les nouveaux antagonismes qui travaillent la société soient reconnus et discutés publiquement. Il y a urgence : si la raison ne l’emporte pas, les pressions de la mondialisation qui élargissent les fractures sociales et culturelles risquent de faire exploser le modèle républicain.

Comment fixe-t-on son choix électoral dans cet Archipel qu’est devenue la France ? De quel poids pèsent les singularités individuelles au regard des variables sociales et de l’environnement géographique ? Vers quel type de dessein collectif les nouveaux déterminants du vote nous conduisent-ils ?
Pour brosser le tableau politique de la France d’après, Jérôme Fourquet a une nouvelle fois arpenté le territoire, collecté des données statistiques, dressé des cartes et tracé des graphiques repérant les facteurs contextuels qui, aujourd’hui, façonnent le vote. Mais au-delà de ces variables collectives, il a pris la mesure du poids qu’acquièrent les déterminants individuels (niveau de diplôme, profession, âge) à mesure que l’ « archipélisation » progresse. Et pour en rendre compte, le sondage d’opinion s’avère particulièrement pertinent : son usage, complémentaire de l’approche géographique, fait ici merveille, l’auteur réalisant en quelque sorte l’alliance de « la carte et du camembert».
Un siècle après André Siegfried (Tableau politique de la France de l’Ouest, 1913), Jérôme Fourquet remet ainsi sur le métier l’ouvrage pour traquer, d’une région à l’autre, les ressorts profonds de la formation des opinions politiques et des votes. Sans esquiver la question de savoir de quoi sera fait l’avenir politique de cette France multiple et recomposée dans les années et les décennies qui viennent.
Agrémentée de nombreuses cartes, tableaux et graphiques réalisés par Sylvain Manternach, géographe et cartographe, cette plongée politique permet plus globalement de saisir les nouveaux contours socio-économiques et culturels de la France d’après.

Jérôme Fourquet, auteur de L’Archipel français (2019) et de La France sous nos yeux (avec Jean-Laurent Cassely, 2021), est analyste politique, expert en géographie électorale, directeur du département Opinion à l’IFOP.

Qu’ont donc en commun les plateformes logistiques d’Amazon, les émissions de Stéphane Plaza, les restaurants de kebabs, les villages de néo-ruraux dans la Drôme, l’univers des coaches et les boulangeries de rond-point ? Rien, bien sûr, sinon que chacune de ces réalités économiques, culturelles et sociales occupe le quotidien ou nourrit l’imaginaire d’un segment de la France contemporaine. Or, nul atlas ne permet de se repérer dans cette France où chacun ignore ce que fait l’autre. C’est de la vie quotidienne dans cette France nouvelle que ce livre entend rendre compte à hauteur d’hommes et de territoires. Un essai indispensable qui renouvelle le regard sur cette France recomposée.
Jérôme Fourquet, auteur de L’Archipel français (Points, 2020), est analyste politique, expert en géographie électorale, directeur du département Opinion à l’IFOP.
Jean-Laurent Cassely est journaliste (Slate.fr, L’Express) et essayiste, spécialiste des modes de vie et des questions territoriales

En quelques décennies, tout a changé. La France, à l’heure des gilets jaunes, n’a plus rien à voir avec cette nation soudée par l’attachement de tous aux valeurs d’une république une et indivisible. Et lorsque l’analyste s’essaie à rendre compte de la dynamique de cette métamorphose, c’est un archipel d’îless’ignorant les unes les autres qui se dessine sous les yeux fascinés du lecteur.
C’est que le socle de la France d’autrefois, sa matrice catho-républicaine, s’est complètement disloqué. Jérôme Fourquet envisage d’abord les conséquences culturelles et morales de cette érosion, et il remarque notamment combien notre relation au corps a changé (le développement de certaines pratiques comme le tatouage et l’incinération en témoigne) ainsi que notre rapport à l’animalité (le veganisme et la vogue des théories antispécistes en donnent la mesure). Mais, plus spectaculaire encore, l’effacement progressif de l’ancienne France sous la pression de la France nouvelle induit un effet d’« archipelisation » de la société tout entière : sécession des élites, autonomisation des catégories populaires, formation d’un réduit catholique, instauration d’une société multiculturelle de fait, dislocation des références culturelles communes.
À la lumière de ce bouleversement anthropologique, on comprend mieux la crise que traverse notre système politique : dans ce contexte de fragmentation, l’agrégation des intérêts particuliers au sein de coalition larges est tout simplement devenue impossible. En témoignent, bien sûr, l’élection présidentielle de 2017 et les suites que l’on sait…
Cette exploration inédite de la France nouvelle est fondée sur la combinaison originale de différents outils (sondages, analyse des prénoms, géographie électorale, enquête-monographie de terrain), méthode permettant de demeurer au plus près de l’expérience de celles et de ceux qui composent la société française d’aujourd’hui.
Avec de nombreuses cartes, tableaux et graphiques originaux réalisés par Sylvain Manternach, géographe et cartographe.
Jérôme Fourquet est analyste politique, expert en géographie électorale, directeur du département Opinion à l’IFOP

Avec la fermeture de centrales électriques pilotables, telle que celle de Fessenheim, l’accès permanent des Français à une électricité bon marché est menacé ! Par ses coups de boutoir incessants, la mouvance anti-nucléaire a mis à mal une filière énergétique facteur de bien-être, de compétitivité économique et d’indépendance nationale. Relayé en cela par l’écologie politique dont l’apport électoral a été jugé indispensable aux yeux d’une gauche prête à vendre des centrales nucléaires contre des voix. Influencés par les Grunen allemands (financés par l’Allemagne de l’Est dans un contexte de Guerre froide), les Verts français n’hésitent pas à user de méthodes relevant d’une pratique sectaire : contestations spectaculaires, affirmations mensongères, rapports tronqués… L’essentiel est de gagner la bataille de l’opinion. Du vent et du soleil plutôt que l’atome ! Même si la production d’énergie nucléaire, au bout du compte, émet moins de CO2 que l’éolien, le photovoltaïque et surtout le gaz naturel, tous trois défendus par de puissants lobbies commerciaux. Il est plus que temps de résister aux diktats idéologiques, de s’appuyer sur la science. Et de dire la vérité : sauf à renoncer au confort apporté par la « fée électricité », il n’y aura pas de transition écologique et de sauvetage de la planète sans le nucléaire. Redonnons à la France l’avantage énergétique conquis dans les années 1970 ! Quitte à s’opposer à une Allemagne sans atome, mais dépendante du gaz russe.

Qu’est-il arrivé à la France ? Pourquoi son décrochage, sa dépression ? Allons-nous basculer dans le chaos ? Comment le comprendre, comment le prévenir ? Convoquant les puissances de l’imaginaire, l’influent politologue et spécialiste de l’opinion Stéphane Rozès livre, comme jamais, son diagnostic sur l’état du pays.

Aiguillonné par son confrère Arnaud Benedetti, il procède à un tour d’horizon complet des génies des civilisations et des imaginaires des peuples, frappés de plein fouet par une globalisation néolibérale qui porte en elle la menace d’une régression décivilisatrice.
Témoin de la vie publique, Stéphane Rozès en appelle à l’histoire longue mais aussi à ses expériences de sondeur des mentalités et de conseiller des gouvernants, livrant ici leurs confidences et leurs confessions. Il formalise, surtout, une grille de lecture  » imaginariste  » globale, seule capable de saisir pleinement le réel et d’offrir les clés pour répondre aux défis auxquels nous ferons face demain. Plus que jamais, s’ils veulent éviter le chaos et s’approprier à nouveau le cours des choses, les peuples devront lutter pour redevenir maîtres de leur destin.
Un essai lucide, lumineux, implacable.

Le phénomène marquant de ces dernières années n’est pas tant la paupérisation de certaines cités que l’embourgeoisement des centres. Dans ces zones économiquement en pointe, tout est pensé en fonction des besoins de cette population aisée: environnement, place de la voiture, fiscalité, etc.

Cette «ghettoïsation par le haut» dessine dans le même temps une «France périphérique», ignorée de la sphère politique et culturelle, alors qu’elle est largement majoritaire. Elle unit des catégories sociales autrefois opposées: l’ouvrier en milieu rural, le petit paysan, l’employé d’un lotissement pavillonnaire bas de gamme et le chômeur de banlieue subissent aujourd’hui le même sentiment de relégation. La précarisation des couches populaires, en effet, s’étend désormais aux classes intermédiaires.

Cet ouvrage analyse les causes de ce délitement social, loin des faux débats sur l’intégration des jeunes issus de l’immigration ou sur la violence des banlieues. Il en pointe également les dangers, dans une analyse des récents chocs électoraux : vote extrême et abstention.

La relégation géographique et culturelle d’une partie des couches populaires et moyennes fait peser le risque d’une remise en cause radicale d’un système qui ne protège plus. Pour la première fois depuis les années 1960, les couches moyennes ne se projettent plus positivement dans l’avenir faisant courir le risque d’un repli, y compris identitaire.

Au-delà des clivages traditionnels, l’enjeu politique est dorénavant le maintien d’une société ouverte, ou au contraire le développement de logiques de fermeture.

Le journaliste dresse le bilan du Président français, analysant ses orientations, ses choix et son entourage politique depuis le début de sa carrière et les comparant aux promesses socialistes faites en début de mandat. Il réfléchit alors au socialisme en France, à sa situation dans les années 2010 et à son futur.

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